La consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail pose des difficultés croissantes de santé publique et peut engager la responsabilité de l’employeur. La définition et la mise en œuvre d’une politique, à la fois répressive et préventive, peuvent être facilitées dans la perspective de relations collaboratives proposées par les réformes actuelles.
Quelques chiffres
Selon la Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), 15 à 20 % des accidents professionnels, de l’absentéisme et des conflits de travail sont liés à l’usage de l’alcool, des stupéfiants ou des médicaments.
Un sondage Ifop, réalisé pour l’association PSRE (Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise) en décembre 2011, indique que neuf salariés sur dix disaient participer à un pot d’entreprise par an et six salariés sur dix se déclaraient opposés à l’interdiction de boissons alcoolisées pour sauvegarder la convivialité de ces réunions.
Par ailleurs, 10 % des dirigeants, encadrants et personnels RH ont recensé des usagers de cannabis (3e produit le plus consommé par les salariés, après le tabac et l’alcool) et, parmi eux, sept sur dix déclarent au moins un problème lié à cette consommation tel qu’une baisse de productivité et de la qualité du travail, de l’absentéisme, des retards1
Retrouvez en deux parties l'article de Jacques Uso, associé de Lawsen Avocats Droit social et Relations sociale - et membre de la chaire, paru dans le numéro #48 d’Office et Culture et sur le site de Lawsen Avocats.
1 Impact des consommations de substances psychoactives sur le travail : le regard des dirigeants, des responsables RH et des représentants du personnel/syndicats, OFDT, octobre. 2015