ET SI…. l’obligation au confinement nous remettait au contact de relations perdues…
En relation…
- à notre corps qui, forcé d’être au repos prend le temps de se détendre,
- avec l’intime en nous-mêmes, parce que l’incongru nous oblige à nous penser autrement,
- avec nos fragilités, notre vulnérabilité car c’est là notre commune humanité,
- avec la lenteur, les urgences n’ayant plus cours,
- avec l’infime, car la lenteur le favorise et que le beau réapparait,
- avec les autres, par ce qu’ils sont loin, qu’on les souhaite en bonne santé, qu’on les aimerait près de soi, et que c’est le moment de leur dire qu’on les aime,
- avec la nature quand enfin nous retrouvons l’envie et le bonheur de simplement « prendre l’air »,
- avec le travail, car nous sommes obligés de faire autrement et que les croyances sur « ce qu’il faut faire » sont balayées d’un revers de virus,
- avec le profit, car aujourd’hui ne comptent plus que la continuité, le soutien et le soin aux autres,
- avec l’amour, sous toutes ses formes, parce que nous en avons besoin
Et si cette situation nous obligeait à repenser ce qu’est la vie, ce qu’est être humain, ce qu’est faire société, ce qu’est faire entreprise ?
Quand je découvre tous les élans et les relations qui se font jour, je suis joyeux.
Dominique Steiler, titulaire de la chaire