« Au-delà de la philanthropie, il existe une vraie pertinence économique à collaborer avec ses fournisseurs, » soutient Hugues Poissonnier, professeur d'économie et de management, et chercheur au sein de la chaire.
Pourquoi ? Parce que la collaboration reste le terreau de la co-innovation, elle-même vectrice de gains de valeurs pour les entreprises. Le premier ressort consiste donc à développer les « appétences » de l’entreprise, par une prise de conscience de la valeur qui sera induite par une collaboration vertueuse entre clients et fournisseurs. Autre prérequis : la mise en œuvre de compétences individuelles et collectives, organisationnelles et inter-organisationnelles, favorisant les relations collaboratives. Troisième point, essentiel : la mise en place de nouveaux outils de pilotage de la performance, qui ne seraient plus strictement fondés sur les « savings » et les « gains sur achats ». Ainsi, pour entrer dans une spirale vertueuse, ces critères devraient être assortis d’une perception élargie des gains de valeur, tel que le taux de survie ou la satisfaction des fournisseurs. C’est ce que nous démontre Hugues Poissonnier dans la revue Envies de Changer, pages 10 et 11.